Organiser un enterrement : les grandes étapes

Organiser un Enterrement : les grandes étapes

En France, il existe deux méthodes légales pour réaliser un enterrement : la crémation et l’inhumation. Bien qu’elles tendent toutes les deux à faire ses adieux au défunt, chacune d’elle présente des caractéristiques qu’il convient de maîtriser avant d’entamer toute procédure. Voici un petit tour d’horizon sur l’inhumation autrement appelé enterrement.

Au vu de la crise sanitaire actuelle, le déroulement des enterrements est bouleversé. Il est donc conseillé de se renseigner sur les règles sanitaires qui s’appliquent à ce jour. Pour plus d’informations, vous pouvez également consulter notre article sur l’organisation d’enterrements pendant la pandémie COVID-19.

Qui se charge de l’organisation des obsèques ?

Pour l’organisation des obsèques, trois situations peuvent se présenter.

Le défunt a laissé des indications

La loi française attache beaucoup d’importance au respect des dernières volontés du défunt. Selon la réglementation en vigueur, seule la personne désignée par le défunt est habilitée à prendre en charge l’organisation des funérailles. La personne défunte peut aussi décider du mode de funérailles à organiser, s’il faut ou non donner ses organes, choisir le prestataire qui assurera le service.

Si la personne décédée a laissé des instructions, il est impératif de s’y conformer. S’il est avéré qu’elles n’ont pas été suivies, les contrevenants s’exposent à des sanctions au pénal.

Par ailleurs, il faut remarquer que les dernières volontés peuvent tout aussi bien être faites de manière formelle que de manière informelle.

La famille prend en charge les obsèques

Lorsque la personne défunte n’a laissé aucune indication, la loi autorise la famille à procéder à l’organisation des funérailles. Elle peut décider que le corps soit inhumé ou incinéré.

En principe, c’est à l’époux survivant que revient la charge d’organiser l’enterrement. Lorsqu’il n’existe pas, ce sont les enfants qui s’en occupent.

Les amis ou les proches prennent en charge les obsèques

Il peut arriver que la famille ne soit pas présente après le décès ou qu’elle manifeste un réel désintérêt vis-à-vis de l’enterrement. Dans ces cas, les proches ou amis du défunt peuvent procéder à son inhumation. Dans cette situation, la procédure dans le cas d’une inhumation est beaucoup moins compliquée que celle d’une crémation. En effet, dans le second cas, les proches qui organisent les funérailles doivent prouver, avec des attestations écrites, que le défunt a émis la volonté d’être incinéré.

Personne ne se manifeste pour l’organisation des funérailles

Lorsque personne ne s’est manifesté pour l’organisation des funérailles, il revient au maire de la commune où a eu lieu le décès de procéder à l’organisation. C’est également lui qui doit s’acquitter des frais et charges qui en découleront.

Les principales étapes à suivre dans l’organisation d’un enterrement

La cérémonie d’inhumation constitue la dernière phase avant les adieux au défunt. Il faut donc s’assurer qu’elle soit réussie. Et pour cela, il est important de respecter chacune des étapes de la cérémonie.

Sachez avant tout que le déroulement de l’enterrement varie d’un type à un autre. Cependant, en théorie, ils suivent tous la même procédure. En premier lieu, il faut choisir les pompes funèbres qui se chargeront d’assurer l’organisation. Il est tout à fait possible de chercher des entreprises dans des régions voisines, si les tarifs conviennent mieux. La réglementation en vigueur impose aux pompes funèbres de présenter de façon claire un devis type pour leurs prestations.

Les pompes funèbres choisies fourniront plusieurs services, notamment le transport du corps, l’organisation de la cérémonie, etc.

Il faut ensuite penser à faire concevoir et à envoyer des faire-part aux personnes à convier aux obsèques. Le déroulement de l’enterrement est libre lorsqu’il s’agit d’une procédure civile ; les familles peuvent donc procéder selon leurs envies lorsque le défunt n’a rien indiqué. Au cours de la cérémonie, il est fait évocation du mort et de ses grands moments. Il est aussi réalisé unéloge funèbre ; toute personne voulant s’exprimer peut le faire et parler en mémoire du défunt.

Ensuite vient le recueillement par le silence, le dépôt de gerbes sur le cercueil, suivi de la mise en terre. Les parents du défunt peuvent se réunir en intime pour prendre le temps de se recueillir.

Lorsqu’il s’agit d’une cérémonie religieuse, d’autres étapes peuvent s’ajouter. Ces étapes varient en fonction de la religion. Cependant, toutes, autant qu’elles soient, cherchent le respect de la dignité de la personne décédée ; le recueillement s’effectue toujours dans un lieu de culte.

Cérémonie funéraire laïque ou civile : quelles différences ?

Dans plusieurs pays, notamment en France, il existe deux types de cérémonies funéraires. Il existe la cérémonie laïque ou civile et la cérémonie religieuse. Bien qu’elles concourent toutes à rendre hommage à la personne disparue, elles diffèrent sur certains points.

La cérémonie laïque exclut tout acte à caractère religieux au cours de la cérémonie. Elle se caractérise donc par sa neutralité. Généralement, ce type de cérémonie est organisé par un maître de cérémonie, très souvent désigné par la famille. Dans le cas d’une cérémonie religieuse, c’est tout le contraire. Elle est présidée par un dignitaire religieux (un prêtre chez les chrétiens, un imam chez les musulmans) et se déroule dans un lieu de culte.

Il convient aussi de remarquer que la procédure d’inhumation varie d’une religion à une autre.

Financement d’un enterrement : coût et aides

Le coût des obsèques est généralement élevé. Il prend en compte le prix du cercueil, qui représente très souvent près de 30 % du budget des obsèques. Ce prix varie selon plusieurs paramètres, notamment le matériau, la forme, etc. En dehors du cercueil, les frais de transport du corps, le prix de la concession pour l’inhumation constituent également des frais qui influencent la taille du budget à prévoir pour l’inhumation.

Il faut rappeler également que le prix d’une inhumation n’est pas le même pour une cérémonie civile et pour une cérémonie religieuse.

Au regard des coûts qui peuvent paraître élevés, les familles désireuses de se lancer dans une inhumation ont la possibilité de bénéficier de plusieurs aides. Lorsque la famille n’est pas en mesure d’assurer les frais, le maire peut décider de prendre en charge une partie du coût de l’enterrement. Dans ce cas, c’est à lui de choisir les pompes funèbres qui organiseront les obsèques.

Il est aussi possible de financer les obsèques grâce à la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) — qui prévoit un capital lorsque la famille se retrouve dans l’incapacité de payer les frais. Enfin, pour financer une cérémonie d’obsèques, la famille peut aussi se tourner vers la caisse de retraite. Cependant, celle-ci effectue le remboursement dans une limite de 2 286,74 €.