Tout connaître sur la crémation

Tout connaître sur la Crémation

Longtemps délaissée depuis l’égide de l’empereur Charlemagne en 789, la crémation est une pratique ancestrale qui a refait surface en 1887 en France par sa légalisation. Consistant à brûler et réduire en cendre le corps, elle est parfois le choix de certains défunts.

Qu’est-ce qu’une crémation ?

La crémation est une conduite funéraire qui date des temps ancestraux. Elle consiste à calciner le corps d’un défunt afin de le réduire en cendres. Ces dernières sont à la suite recueillies dans une urne funéraire. Cette pratique est également connue sous l’appellation d’« incinération ». Mais cette désignation devient rare parce qu’elle porterait une connotation négative qui assimile le corps du défunt à du déchet.

En France, elle se déroule dans le crématorium. Il en existe plus de 200 sur le territoire français. Étant donné que, depuis plusieurs années, la volonté des personnes se tourne davantage vers la crémation, la nécessité de créer des crématoriums est plus forte que jamais. Pour cela, il existe des projets pour la construction de plusieurs nouveaux lieux de crémation.

Cependant, même s’il est vrai que cette pratique connaît son essor chez les catholiques depuis 1963, la crémation pour les personnes de confession musulmane demeure une interdiction. Cette interdiction est reconnue à l’unanimité dans toutes les mosquées de France, car ce procédé serait en parfaite contradiction avec les préceptes du coran.

Mais, cela est loin d’être le cas du côté des autres religions comme l’Hindouisme, le Bouddhisme et d’autres religions orientales. La crémation constitue même pour les fidèles une obligation religieuse. En ce qui concerne la religion juive, beaucoup considèrent la pratique de la crémation comme une interdiction. Les avis divergent du côté des juifs libéraux. Ces derniers montrent plus d’ouverture sur la question.

Comment se déroule une crémation ?

À la question « comment se passe une crémation ? », vous vous attendez certainement à connaître les différentes étapes d’un tel procédé funéraire. Qu’importe la commune de résidence du défunt, il est possible de réaliser la crémation dans n’importe quel crématorium. Il suffit que celui-ci soit le plus proche possible du domicile du défunt ou encore du lieu du décès. Elle doit avoir lieu dans les délais prévus par la loi soit 6 jours maximum après le décès. Toute personne qui se sent concernée ou proche des personnes endeuillées peut y assister. Généralement, cette pratique se déroule en deux étapes.

Une cérémonie d’hommage avant tout

La cérémonie d’hommage est organisée dans la salle du crématorium et peut durer 30 à 40 minutes en fonction du maître de cérémonie. La présence d’un pasteur ou d’un diacre est donc possible. Il est également possible d’organiser un hommage religieux en prélude à la crémation. À la fin de ladite cérémonie, la famille éplorée regagne la sortie avant le processus d’incinération. Toutefois, elle peut attendre pour suivre la mise en flamme quand elle le désire. On lui réserve une salle pour recevoir toutes sortes de condoléances.

La crémation à proprement parler

La durée d’une crémation peut avoisiner 1 h 30 ou aller parfois jusqu’à 2 h. Cela varie en fonction de la masse corporelle du défunt ou encore de la nature du cercueil. La première étape consiste à introduire le cercueil dans un four crématiste d’une température de 850°C. Les résidus de la crémation sont ensuite réduits en cendres funéraires puis placés dans une urne funéraire. Au terme de cette opération, on place une plaque pour indiquer le nom, les prénoms, la date de naissance et du décès du défunt. L’urne contenant les cendres funéraires est ensuite remise à la famille une fois la crémation réalisée.

Le prix d’une crémation

Le prix d’une crémation peut varier en fonction du crématorium et de la région. Le bois du cercueil et son gabarit constituent également un élément déterminant du prix. Le prix du cercueil pour la crémation n’est pas toujours équivalent à celui d’un cercueil utilisé dans le cadre d’une inhumation. De manière générale, le prix comprend l’opération de crémation ainsi que la taxe communale de crémation imposée par le conseil municipal dans certaines communes. En dehors de tout cela, d’autres frais relatifs à la crémation s’ajoutent. Nous pouvons principalement citer :

  • Les démarches administratives pour organiser les obsèques ;
  • Le cercueil, la plaque d’identité, l’urne funéraire, le capiton ;
  • Les porteurs du cercueil ;
  • La mise en bière et la fermeture du cercueil ;
  • Le corbillard et le chauffeur/porteur ;
  • Le transport du corps en direction du crématorium. Cela peut être dans un rayon kilométrique à définir.

Par ailleurs, au-delà du lieu de crémation, différents éléments peuvent également faire varier le prix d’une crémation. La taxe de crémation, fixée par le conseil municipal, varie en fonction du lieu de crémation. Elle s’élève généralement à 300 ou 500 euros. En ce qui concerne les frais du crématorium, ils sont propres à chaque établissement.

Après la crémation : que fait-on des cendres ?

La doctrine religieuse et la loi répondent efficacement à cette question. Selon l’Église, il est recommandé que les cendres soient conservées dans un espace sacré. Il peut également être question d’un cimetière ou d’une église. La loi du 19 décembre 2008 stipule que les cendres doivent être recueillies dans une urne funéraire qui sera remise à la personne qui aurait pourvu aux funérailles. Cependant, cette urne peut être enterrée dans une sépulture. La famille peut aussi choisir de la sceller sur un monument funéraire au sein d’un site cinéraire ou d’un cimetière. Elle peut aussi être déposée dans un columbarium.

Il existe des cimetières qui proposent parfois un espace dédié pour la dispersion des cendres. Ces espaces sont communément appelés « jardin du souvenir ». La loi stipule qu’il n’est pas possible d’avoir une urne funéraire chez soi, dans sa propriété privée. De la même manière, on ne peut disperser des cendres dans un jardin privé. Pour que les cendres puissent être dispersées dans la nature, il est nécessaire que la famille obtienne une autorisation à la mairie du lieu de naissance et de décès du défunt. Cette déclaration préalable n’autorise tout de même pas à répandre les cendres dans les lieux publics ou voies publiques. Il est possible de les disperser dans la mer, mais pas dans les cours d’eau.

La crise sanitaire provoquée par l’épidémie de covid-19, a bouleversé le déroulement de la cérémonie de crémation. Le délai de crémation initialement fixé à 6 jours maximum peut être prolongé, sans tout de même dépasser les 21 jours fixés par le préfet.