Columbarium : monument cinéraire pour les cendres

Columbarium : monument cinéraire pour les cendres

Il y a quelques années, la gestion des cendres de proches décédés n’était soumise à aucune norme. De fait, chacun était libre d’en faire ce qu’il souhaitait. La loi n° 2008-1350 du 19 décembre 2008 portant sur la législation funéraire est donc intervenue pour limiter les nombreuses complications observées. Cette réglementation a défini un cadre légal auquel toutes les familles doivent se conformer si elles veulent disperser des cendres. Pour cela, elle a donc prévu plusieurs solutions et alternatives comme le dépôt des urnes dans un columbarium. Ce mode de sépulture, très en vogue, suscite quelques questions. Voici un tour d’horizon sur le sujet !

À quoi sert un columbarium ?

Après une crémation, les familles des défunts sont conviées à trouver une place aux cendres de leurs proches décédés. Dans ce cas, les familles peuvent choisir le columbarium.

Il s’agit d’un monument cinéraire, érigé la plupart du temps dans les cimetières municipaux. Son rôle est de contenir les urnes dans lesquelles se trouvent les cendres des personnes décédées. Le columbarium est composé de plusieurs cases, chacune d’elles pouvant héberger une ou plusieurs urnes. Généralement construit en granit, il aide également au recueillement et permet aux parents des défunts d’honorer la mémoire de leurs défunts.

Contrairement aux sépultures habituelles, le columbarium se construit hors sol et les portes de ses cases sont fermées par des plaques portant l’identité des défunts. La portion de terre sur laquelle il est construit doit être achetée auprès de la mairie de la municipalité où se trouve le cimetière. Cette étape est obligatoire avant de commencer toute construction.

Par ailleurs, le columbarium représente une alternative à la location d’un caveau funéraire, à la dispersion des cendres en pleine nature ou dans des espaces communs, et à l’acquisition d’une concession personnelle.

Différents types de columbarium

À l’origine, le columbarium était un long mur sur lequel étaient disposées des cases. Selon sa taille et son volume, il pouvait accueillir des dizaines d’urnes, voire plus. Au fur et à mesure le temps a évolué et les formes et architectures de ce monument cinéraire se sont diversifiées. Aujourd’hui, il est donc possible de rencontrer des columbariums courbés, sphériques, circulaires, droits, ou pyramidaux. Il en existe également d’autres qui possèdent des agencements en colonne.

Sur ce marché, il est aussi possible de retrouver des columbariums collectifs disposant de plusieurs cases pour exposer les urnes. D’autres ne sont cependant dotés que d’une seule case.

Dans les cimetières municipaux, il est facile de distinguer les :

  • columbariums en demi-élévation : ces derniers sont évolutifs et permettent d’ajouter des niveaux supplémentaires.
  • columbariums en élévation : ils sont construits en hauteur et peuvent être aménagés pour accueillir plusieurs familles.
  • columbariums au sol : disponibles en modèles enfouis au sol ou construits à ras du sol.
  • columbariums sur mesure : ceux-ci peuvent être aménagés selon les volontés du défunt et de ses proches.

Quelles sont les démarches pour une mise en place de columbarium ?

La mise en place d’un columbarium est soumise aux mêmes principes que celle des sépultures habituelles.

En premier lieu, il est nécessaire de faire l’acquisition d’une concession au cimetière municipal. Pour cela, il faut rédiger une demande à déposer à la mairie du lieu où la personne est décédée ou à la municipalité de son lieu d’habitation.

Étant donné qu’il est interdit de disposer d’un emplacement cinéraire privé, le columbarium ne peut s’acheter ; il se loue auprès de la mairie. Il reviendra ensuite au maire de désigner la concession allouée au défunt. Le tarif de la location est variable d’une commune à une autre. Le coût de la location dépend également de la durée.

Pour ne pas se perdre dans cette flexibilité des prix, demander l’aide d’un conseiller funéraire peut se révéler très utile. Cet expert peut également accompagner la famille dans les démarches de location afin d’éviter les complications après la crémation.

La prochaine étape consistera à choisir entre une concession de type collectif, familial, ou une concession individuelle. La superficie de l’espace sur lequel est établie la concession joue aussi un rôle déterminant dans la définition du prix d’un columbarium. Il faut également noter que plus la commune est grande, plus le coût du columbarium augmente.

Durée et prix d’un columbarium

La durée de location d’un columbarium est arrêtée par le conseil municipal. Une famille peut faire usage d’un columbarium pendant une période qui varie de 5 ans à perpétuité. Le coût de la location change d’une ville à une autre.

C’est ainsi qu’à Rouen, une concession coûte 301,25 euros sur 15 ans et 480,65 euros sur 30 ans. À Lille, les prix sont moins élevés. Il est possible d’en trouver à partir de 240 euros sur 10 ans et à 500 euros sur 30 ans. Paris est l’une des villes où les concessions coûtent cher. 480 euros sur 10 ans et 1 449 euros sur 30 ans sont généralement les coups appliqués. Enfin, à Strasbourg, il faut compter 930 euros sur 15 ans et 1 780 euros sur 30 ans. A noter que ces prix sont à titre indicatif, et qu’il est préférable de se renseigner auprès de professionnels afin d’obtenir des prix adaptés à vos besoins.

Dès que la somme est versée à la mairie, le columbarium devient utilisable jusqu’à ce que la durée de location expire. Celle-ci est renouvelable et la municipalité se charge systématiquement d’informer la famille par courrier lorsque la date d’expiration du bail se rapproche. À la fin de la durée de location du columbarium, si aucun renouvellement n’est effectué et que le columbarium n’est pas vidé, les restes sont rangés dans l’ossuaire.